Arrivé en poste cette année, le nouveau proviseur Bruno Ballarin disputait ce mercredi une rencontre de badminton face à Clément Godin, étudiant en master enseignement spécialisé dans la discipline originaire d’Asie. Une belle transmission de témoin entre un professeur stagiaire et un proviseur en poste. L’occasion de discuter avec Monsieur Ballarin du sport, de ses valeurs, des projets en cours pour l’établissement et de son actualité brulante.
Une remise en jambes musclée
Si Monsieur Ballarin n’avait pas foulé un terrain de badminton en club depuis près de 10 ans, son retour dans ce sport s’annonçait déjà comme très musclé. Face à lui, Clément Godin, joueur de simple de niveau régional et futur enseignement d’EPS. Comme il le précisait lui-même, le proviseur en poste « n’avait pas la prétention de tenir tête à un joueur de ce niveau », l’objectif était simplement de prendre du plaisir, et de se défouler dans le cadre d’une pratique sportive.
Les valeurs du sport, des valeurs universelles
La pratique du sport promeut de nombreuses valeurs qui constituent une véritable philosophie de vie : dépassement de soi, rigueur, travail assidu, des vertus qui permettent de dépasser les frontières de ses capacités aussi bien sportives que scolaires. Le sport, est alors, un véritable levier de transmission de ces capacités qui sont aujourd’hui gage de réussite, ce sont des valeurs qui peuvent toucher bien, au delà des sportifs, tous les élèves. L’enjeu est alors, comme il le disait à nos micros, de développer les activités au sein de l’établissement notamment via l’Association Sportive ou le financement d’autres structures : « Si on arrive à développer le goût de l’effort, si on arrive à exposer l’intérêt d’une pratique régulière, alors on peut montrer qu’on est capable de surmonter ses difficultés, de développer ses capacités physiques et de repousser les limites qu’on pensait indépassables. »
Un monde sportif paralysé par le COVID-19, phénomène éphémère ou situation durable ?
Avec la montée du virus COVID-19 de Chine vers le monde entier, le monde sportif professionnel s’est retrouvé confronté de manière brutale avec cette nouvelle problématique. De nombreuses compétitions ont été déprogrammé, des stades se sont retrouvés vides lors de compétitions de haut rang comme ceux de la Champions League, les Jeux Olympiques organisés à Tokyo cette année doutent de leur programmation. Cette paralysie du monde sportif est-elle alors passagère ou inscrite dans la durée ?
Des cyclistes de l’équipe Cofidis confinés dans leur hôtel après la 5ème étape du Tour des Emirats Arabes Unis © Mathilde L’Azou 2020
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Ce nouvel épiphénomène est d’une gravité telle qu’il ne vaut mieux pas tergiverser et prendre les mesures adéquates. Pour le proviseur, si les matchs doivent se jouer à huit clos, s’il faut minorer sa pratique sportive pendant un temps, ce sont des mesures drastiques mais essentielles pour faire face à une menace telle que la représente cette épidémie. « Consentir à ces sacrifices pendant une période concentrée sur quelques semaines permettra de passer cette crise. Les choses reprendront leur cours, les stades se rempliront à nouveau, les pratiquants de sport fréquenteront à nouveau leur salle ou stade et cela ne demeurera qu’un mauvais souvenir. »
L.Lavaud