Commémoration des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition

Publié le Mercredi 10 mai 2023
Bordeaux Port Négrier, expo réalisée par les 1re 3

En France, depuis 2006, le 10 mai est la "journée nationale de commémoration des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition".

Cette date symbolique fait référence à la date d’adoption par le Sénat du texte définitif de la loi Taubira du 21 mai 2001. Par cette loi, la République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l'océan Indien d'une part, et l'esclavage d'autre part, perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques, aux Caraïbes et dans l'océan Indien contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l'humanité.

Aujourd’hui une place conséquente est accordée à la traite négrière et à l’esclavage dans les programmes scolaires. Ainsi la classe de Première 3 a réalisé une exposition centrée plus particulièrement sur la place et le rôle de Bordeaux dans la traite atlantique et l’esclavage.

Avec Madame Comte professeure documentaliste et Madame Baudoin, professeure d’Histoire-Géographie, les élèves ont travaillé à partir de la thèse de Madame Julie Duprat conservateur à la Bibliothèque publique d’information (Centre Pompidou, Paris), Bordeaux métisse : esclaves et affranchis de couleur du XVIIIème siècle à l’Empire, aux éditions Mollat et ont monté une exposition nommée « Bordeaux, port négrier ».

Ils ont découvert que Bordeaux porte encore les marques du premier port colonial français qu’elle fut au XVIIIᵉ siècle, enrichie notamment grâce à ses échanges avec les Antilles. Un observateur attentif peut distinguer des traces de cette mémoire dans la pierre des austères façades ou les mascarons ornements architecturaux des façades. Il a pourtant fallu une longue période avant que la ville accepte de se confronter avec ce passé, et que les chercheurs éclairent tenants et aboutissants d’une richesse née en partie de l’odieuse traite des esclaves. Aujourd’hui, Bordeaux fait face à son passé.

Par l’exposition présentée le 10 mai dans l’agora, La classe de Première 3 a participé au travail de mémoire indispensable pour lutter en profondeur contre les discriminations, les préjugés et le racisme.